La guerre couve entre les casinos et l’ANJ, l’autorité de régulation des jeux. En cause, une rumeur persistante qui, si elle s’avère vraie, changerait la donne en ce qui concerne les casinos en ligne en France. En effet, selon certaines sources, l’ANJ serait en discussion avec le gouvernement pour accorder à la FDJ une licence exclusive de casino en ligne. Une première en France.
Légalisation des casinos en ligne : une décision très attendue
Depuis plusieurs années, de nombreuses voix se sont élevées pour faire évoluer la législation sur les casinos en ligne en France. Actuellement, aucun casino en ligne n’est autorisé sur le territoire. Seuls les casinos terrestres et les cercles de jeux privés sont légaux. Ce n’est pas le cas de tous les pays d’Europe.
En effet, nos voisins ont une position beaucoup plus souple en la matière. L’Italie et la Suisse ou la Belgique par exemple autorisent les casinos en ligne s’ils ont obtenu une licence du pays. La Commission européenne des jeux appuie cette démarche. Elle souhaite, depuis plusieurs années, mettre en place sur tout le continent une réglementation commune pour tous les casinos en ligne.
En France, la question de l’autorisation des casinos en ligne revient depuis plusieurs années. Il existe un réel intérêt à cela. Un intérêt économique tout d’abord avec une manne fiscale supplémentaire qui entrerait dans les caisses de l’Etat. A cette manne, il faudra aussi ajouter celle récoltée grâce aux prix des licences et autres droits.
Une autorisation des casinos en ligne en France irait aussi dans le sens d’une meilleure protection des joueurs français qui de toute manière ne se gêne pas pour jouer sur des sites en ligne illégaux sur le territoire.
Si enfin la France se décide à autoriser les casinos en ligne, tout le secteur des jeux serait impacté. D’où la réaction des grands noms du secteur qui montent au créneau. Pas question pour eux de se faire évincer de ce nouveau terrain de jeu!
Les Casinos terrestres français montent au créneau
Face aux rumeurs qui montent, les poids lourds du secteur des casinos, comme Partouche, Barrière, Tranchant et Joa se sont mobilisés. Ils ont envoyé au nouveau Premier ministre Gabriel Attal un courrier au vitriol dans lequel ils se plaignent du traitement de faveur accordé à la FDJ.
Les signataires du courrier allèguent que la FDJ bénéficie de la part de l’ANJ d’un traitement plus indulgent, comparé aux autres acteurs du secteur. A titre d’exemple, le courrier évoque les avantages injustes dont jouit la FDJ, avec notamment l’accès aux jeux sans nécessiter de pièce d’identité. Ils soulignent en outre la facilité avec laquelle la FDJ peut lancer de nouveaux jeux, et l’absence de contrôles rigoureux dans ses points de vente. Autant de contraintes auxquelles les casinos, eux, sont soumis.
Une autre accusation portée contre la FDJ concerne sa stratégie d’expansion agressive. Les casinos pointent du doigt les acquisitions récentes réalisées par la FDJ. Ils s’inquiètent de son poids grandissant et d’une éventuelle utilisation abusive de sa position dominante.
Ces accusations ne sont pas nouvelles. Alors pourquoi ce soudain branle-bas de combat dans le secteur des casinos français ? C’est en fait une rumeur qui en serait la cause.
Licence exclusive pour la FDJ, les casinos évincés ?
C’est une rumeur qui a mis le feu aux poudres. En effet, l’inquiétude des casinos s’est intensifiée avec les rumeurs d’un possible monopole accordé à la FDJ pour l’exploitation des casinos en ligne en France. Si cela est vrai, cela signifie qu’ils seraient totalement évincés d’un marché très porteur pour leur développement.
Les opérateurs actuels estiment qu’une telle mesure constituerait une violation des principes régissant le jeu en ligne. Les casinos se positionnent comme les mieux placés pour gérer une offre de jeux en ligne, mettant en avant leur expertise en matière de protection des mineurs et de prévention de l’addiction au jeu.
Les casinos soulignent également leur contribution significative aux finances publiques, surpassant même la taxe sur les géants du numérique (Gafa).
Cependant, la FDJ est, à elle seule, un des plus gros contributeurs aux caisses nationales en matière de jeux d’argent. Cela pourrait lui conférer une influence sur d’éventuelles modifications des procédures réglementaires.
Pour certains professionnels, ces craintes ne sont aucunement fondées et ne reposent sur rien. Alors, pourquoi ce coup de gueule des plus gros acteurs du secteur des casinos ?
Peut-être parce que les choses sont en train de changer. En effet, une légalisation des casinos en ligne en France ne serait plus qu’une question de temps. Certains évoquent même une nouvelle législation qui pourrait être promulguée cette année, en 2024. Par conséquent, les casinos terrestres ont tout intérêt à prendre les devants pour s’imposer.
David est passionné de jeu depuis de nombreuses années et a une profonde compréhension de l’industrie. Il étudie activement les nouveaux jeux, stratégies et tendances, suit les dernières nouvelles et mises à jour dans le monde du jeu. David accorde une attention particulière à la qualité et à la sécurité du casino, et considère également des aspects importants tels que les licences, les logiciels, les offres de bonus et les conditions de jeu.