L’italie, comme de nombreux pays d’Europe, veut adopter une réglementation plus stricte concernant les jeux de hasard et les casinos en ligne. De quoi provoquer l’inquiétude du secteur. Les acteurs craignent que ces nouvelles mesures freinent le développement du marché.
L’association italienne des jeux en ligne Logico a fait part de ses inquiétudes concernant les propositions de réformes des jeux de hasard en ligne présentées par le ministère italien de l’Économie et des Finances (MEF). S’il salue la mise à jour de la réglementation introduite en 2011, il estime que le décret préliminaire proposé par le MEF serait préjudiciable à la concurrence.
Forte augmentation des frais de licence
L’une des principales plaintes concerne la proposition d’une forte augmentation des frais de licence. Son montant devrait passer de 200 000 € à 7 millions d’euros. Logico a déclaré que cela réduirait la participation au processus d’appel d’offres à « pas plus de 20 opérateurs » par rapport aux 83 actuels. Cela réduirait de manière drastique la concurrence. Il est vrai qu’à 7 millions d’euros la licence, cela éliminera d’office de nombreux acteurs.
Or, certains craignent que la réduction de l’offre légale offre un boulevard aux casinos en ligne non autorisés.
Pour les autorités, la forte augmentation des frais de licence est nécessaire pour répondre aux demandes de longue date de l’ADM, l’Agence italienne des douanes et des monopoles, visant à « éliminer les sites Web skin » et à réduire considérablement le nombre de concessions actives sur le marché italien des jeux de hasard en ligne.
Le MEF affirme en outre que les frais proposés reflètent la dynamique actuelle du marché, marquée par la domination des géants Entain, Flutter, Lottomatica, SKS365 et SNAI.
Lutter contre les jeux et casinos en ligne sans licence
Les opérateurs souhaitent également qu’une plus grande attention soit accordée à la protection du marché contre les jeux sans licence. Chaque année, ces offres non légales généreraient 1 milliard d’euros de revenus bruts chaque année.
Pour eux, la solution passerait par des mesures strictes contre les prestataires de services de paiement (PSP) qui fournissent des services à des opérateurs non agréés.
L’Association européenne des jeux et paris (EGBA) suggère cependant que l’interdiction par l’Italie des publicités pour les jeux d’argent était au moins en partie responsable de cette situation. L’organisme de commerce de jeux en ligne basé à Bruxelles affirme que la loi de 2018 a aidé les opérateurs du marché noir en limitant la capacité des opérateurs agréés à promouvoir leurs services.
« Près d’un milliard d’euros de revenus bruts des jeux en ligne en Italie sont perdus chaque année au profit des sites Web du marché noir, ce qui équivaut aux revenus combinés des jeux en ligne réglementés de huit autres États membres de l’UE », indique-t-il.
Amendes pour Twitch
La semaine dernière, l’AGCOM, le régulateur italien des médias et des communications, a infligé deux grosses amendes pour violation des règles publicitaires. Google a écopé d’une amende de 2,25 millions d’euros. Twitch, pour sa part, s’est vu infliger une amende de 900 000 euros. Le motif ? Violation de l’interdiction générale des publicités sur les jeux d’argent en Italie. Les amendes ont été infligées aux filiales Google Ireland et Twitch Interactive Germany.
L’AGCOM a déclaré avoir ouvert une enquête après avoir reçu « de nombreux rapports ». Il a révélé que plus de 80 chaînes YouTube et Twitch distribuaient plus de 20 000 vidéos faisant la promotion des machines à sous, des paris sportifs et des cartes à gratter.
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