Les enfants mineurs, ont été la cible d’une annonce marketing utilisée par 5 opérateurs de jeu en ligne. L’Autorité de Standardisation publicitaire (ASA) a interdit la publicité de ces opérateurs de jeu d’argent. Ces derniers utilisaient des données recueillies par des avatars simulant le comportement des enfants en ligne.
La période de surveillance a duré deux semaines l’année dernière. L’ASA a pour la première fois utilisé la technologie de surveillance afin de pister les annonces diffusées aux enfants dès l’âge de 6 ans. Pour ce faire, l’autorité a créé de faux profils de joueurs.
Jeu d’argent: Données sur les envois
Et le résultat est édifiant. Les annonces publicitaires ont été envoyées en ligne à des enfants âgés de 6 à 16 ans. Au total, près de 10 754 annonces ont été diffusées sur 24 sites web pour enfants et 20 chaines YouTube en accès libre.
Dans ces annonces, 23 faisaient la publicité de jeux individuels. Elles ont été diffusées 51 fois sur les comptes ciblant les enfants jeunes sur 11 de leurs sites web. La recherche a révélé qu’aucune de ces annonces n’ont été vues par les chaines YouTube des enfants en libre accès.
43 opérateurs de jeu d’argent sont apparus dans l’environnement en ligne au cours de la période d’évaluation. Seulement 5 d’entre eux ont enfreint les règles interdisant les annonces de jeux d’argent à destination des moins de 18 ans.
Quels sont les émetteurs de ces publicités ?
Vikings Video Slot : 10 publicités individuelles, 122 de ces impressions, 81% du total des 151 publicités de jeu vues. Les impressions désignent le nombre de fois ou un internaute à vu la publicité. Cela signifie que les 10 publicités de Viking Vidéo Slot ont été vues 122 fois.
RedBet :10 annonces uniques, 12 impressions
Multilotto UK Ltd : 7 annonces,13 impressions
PlayOjo : 1 annonce, 3 impressions
Unibet : 1 annonce individuelle, 1 impression
Jeu d’argent : la technologie au service de la surveillance
Cette initiative s’inscrivait dans une stratégie plus large de l’ASA. En effet, elle consistait à utiliser la technologie pour rendre la surveillance de la publicité en ligne plus facile et plus proactive. Gemma Rosenblatt, spécialiste de la recherche chez ASA l’explique ; l’autorité souhaitait utiliser cette nouvelle technologie pour mieux comprendre la réalité l’environnement en ligne.
Jeu d’argent : besoin de soutien pour mieux reglementer
L’ASA appelle l’industrie au soutien pour réglementer efficacement les annonces en ligne.
“Vous parlez de jeunes enfants qui ne savent peut-être pas ce qu’ils devraient ou ne devraient pas regarder seuls, alors cela nous donne une idée de ce qui est servi à ces enfants.” déclare Gemma Rosenblatt.
L’organisme de réglementation a demandé aux opérateurs de jeux en question de prendre des mesures immédiates pour revoir leurs publicités en ligne. Ensuite de revoir, la sélection des médias et le contexte dans lequel les publicités sont diffusées. Enfin, de s’assurer qu’elles ne sont pas diffusées aux internautes de moins de 18 ans.
Jeu d’argent : La réaction des sociétes
Toutes les sociétés de jeux ont admis que leurs publicités avaient enfreint les règles. Bien que dans la plupart des cas, elles aient affirmé que les problèmes étaient dus à des erreurs commises par des sociétés tierces qui avaient diffusé les campagnes en leur nom.
« Les marques doivent s’assurer que leurs tiers respectent les règles, ce qui, selon nous, est possible, car si vous regardez l’ensemble du tableau. 43 opérateurs de jeux ont fait de la publicité en ligne au cours de la période de surveillance. », déclare Rosenblatt.
Sarah Hanratty, PDG du groupe Senet – l’organisme qui promeut les normes de jeu responsables, se félicite de l’identification et la suppression de ces publicités. Elle l’affirme encore, il est essentiel que les tiers se plient aux mêmes règles que les autres.
« Bien que tous les principaux opérateurs disposent de garanties pour empêcher les enfants de jouer, les obligations de l’industrie en matière de publicité sont claires. Et les conditions de licence s’appliquent également à tout tiers agissant en leur nom », ajoute-t-elle.
Jeu d’argent : Une règlementation plus stricte
La Commission des jeux de hasard a écrit aux opérateurs concernés. Ainsi, elle leur demander ce qu’ils faisaient pour se prémunir contre de telles publicités destinées aux enfants. Car la commission a introduit en octobre de nouvelles règles. En outre, les marques qui ne respectent pas ces normes seront à l’avenir sévèrement réprimandées.
« Protéger les enfants est une priorité pour nous et nous recherchons continuellement des moyens de protéger les mineurs de tout préjudice lié au jeu », a déclaré le directeur exécutif, Paul Hope.
“C’est pourquoi le mois prochain, nous introduirons des règles plus strictes en matière de vérification de l’âge pour les opérateurs. Ainsi que de nouvelles exigences qui empêcheront les enfants de jouer sur les sites Web des titulaires de licence.”
GambleAware, l’organisme de bienfaisance chargé de réduire les dommages liés au jeu au Royaume-Uni, qualifie ce ciblage de « préoccupation généralisée ». A propos, de l’exposition des enfants au marketing lié au jeu. « Les enfants grandissent dans un monde très différent de celui de leurs parents. Un jeune de 11 à 16 ans sur huit a déclaré suivre les sociétés de jeux sur les réseaux sociaux », explique Marc Etches, PDG de GambleAware.
” Il est préoccupant que les entreprises de jeux d’argent ont enfreint l’interdiction des annonces de jeux d’argent destinées aux enfants. ”
Jeu d’argent : une nouvelle approche de la reglementation
L’équipe procède actuellement à l’analyse de données sur les avatars des enfants. Montrant leur exposition aux annonces en ligne sur les aliments. C’est à dire, les boissons riches en matières grasses, en sel ou en sucre et sur l’alcool. L’équipe utilise des profils conçus pour refléter les caractéristiques de navigation des enfants. Agés de 6 à 7 ans, de 8 à 12 ans et de 16 ans. Cette recherche est réalisée en collaboration avec le spécialiste des données Advertising Intelligence.
A titre comparatif, l’ASA a également mis au point des avatars pour adultes. Leur profil représente le comportement de navigation d’un adulte. Alors, l’autorité pourra comparer le comportement des utilisateurs par rapport à un enfant sur le même appareil. L’objectif : étendre la surveillance de ces avatars sur les réseaux sociaux.
L’ASA a qualifié cette approche proactive de « nouvelle phase » dans sa réglementation. Possible par l’usage de la technologie pour mieux protéger les enfants et les groupes vulnérables en ligne. Garantissant ainsi le respect des mesures sans que les membres du public aient à porter plainte.
Jeu d’argent : une vision plus large
Cette opération de surveillance fait partie d’une stratégie quinquennale de l’ASA. Publiée en novembre dernier, elle comporte certains objectifs. Parmi eux, l’écoute nouvelle des problèmes que rencontrent le plus les joueurs.
Guy Parker, président de l’ASA, a expliqué que le régulateur souhaitait prévenir les problèmes de publicité sans attendre qu’une plainte soit envoyée par le public.
” Il est donc très important que nous utilisions des renseignements autres que ceux fournis dans notre boîte de réception des plaintes. Afin de déterminer les problèmes à résoudre et pour que nous trouvions des moyens intelligents de les résoudre. “
David est passionné de jeu depuis de nombreuses années et a une profonde compréhension de l’industrie. Il étudie activement les nouveaux jeux, stratégies et tendances, suit les dernières nouvelles et mises à jour dans le monde du jeu. David accorde une attention particulière à la qualité et à la sécurité du casino, et considère également des aspects importants tels que les licences, les logiciels, les offres de bonus et les conditions de jeu.