Le Japon a approuvé un projet visant à construire le premier casino du pays. Après des décennies de débats sur ce projet très controversé, le Japon s’est finalement décidé. Ce nouveau casino tiendra une place centrale dans un complexe hôtelier qui comportera des restaurants, des magasins et des installations de divertissement dans le cadre d’un « complexe intégré ». C’est la ville portuaire d’Osaka qui a été choisie pour accueillir la première expérience de casino au Japon.
Un casino prévu pour 2029
La création de ce premier casino fait figure de révolution au japon. Les autorités d’Osaka espèrent que le projet sera achevé en 2029. Le coût initial est de 1,8 milliard de yens (10,5 milliards d’euros). La candidature de la ville a été approuvée après « un examen suffisant sous différents angles », a déclaré vendredi le ministre du Tourisme et de l’Infrastructure, Tetsuo Saito.
Le Premier ministre Fumio Kishida a déclaré que le complexe favoriserait le développement de la région d’Osaka et « deviendrait une base touristique qui diffuserait le charme du Japon dans le monde ».
L’industrie mondiale des casinos et les législateurs du parti libéral-démocrate de Kishida ont passé des années à faire pression pour permettre aux promoteurs de construire des casinos au Japon, la troisième économie mondiale.
Pour les opérateurs de casinos étrangers, il s’agissait avant tout d’accéder à un marché qui pourrait générer d’énormes profits. Certains analystes les estiment à 20 milliards de dollars par an, si trois complexes de
Un marché potentiel de de 20 milliards de $ par an
Les partisans ont souligné l’énorme potentiel que représentent des joueurs nationaux et étrangers. Cependant, d’autres craignent que cette décision d’ouverture du premier casino n’aggrave le problème déjà grave du jeu au Japon. En outre, ils ont aussi évoqué le fait que ce nouveau complexe pourrait devenir un pôle d’attraction pour le crime organisé.
Seule grande économie à interdire les casinos, le Japon a adopté une nouvelle législation en 2016, ouvrant la voie à la légalisation de l’industrie.
Dans un sondage réalisé au japon, après l’adoption de la loi de 2018, 64,8 % des personnes interrogées étaient opposées au projet de construction de casinos, tandis que 27,6 % y étaient favorables. Un sondage du journal économique Nikkei, réalisé en avril 2024, a révélé que 45 % des résidents d’Osaka étaient favorables à l’accueil du complexe, contre 38 % contre.
Le complexe d’Osaka sera géré par la filiale japonaise de MGM Resorts International et d’Orix, une société de services financiers, ainsi que par une vingtaine d’entreprises locales, ont indiqué les médias.
Outre un casino, le complexe, qui sera construit sur l’île artificielle de Yumeshima, comprendra un hôtel, une salle de conférence internationale, des installations d’exposition et un théâtre.
Création de 15 000 emplois
Le gouvernement d’Osaka estime que le projet aura un impact économique annuel d’une valeur de 1 140 milliards de yens et créera 15 000 emplois. Jusqu’à 20 millions de visiteurs japonais et étrangers devraient fréquenter le complexe chaque année, générant un chiffre d’affaires de 520 milliards de yens (plus de 3 milliards d’euros), dont 80 % proviendront directement des casinos.
Les groupes de soutien aux dépendances au jeu ont déclaré qu’ils avaient de « graves inquiétudes » concernant le projet. Dans une lettre ouverte adressée aux responsables gouvernementaux, ils ont évoqué une augmentation des demandes d’aide de la part de jeunes devenus dépendants des jeux d’argent en ligne.
Crainte de dépendance pour les joueurs japonais
Le Japon est une nation de joueurs passionnés, avec des courses publiques de chevaux, de hors-bord, de motos et de keirin qui rapportent l’équivalent de milliards de dollars par an, tandis que le pachinko, un jeu de type flipper joué dans 7 600 salons à travers le pays, a généré 14,6 milliards de yens. de ventes en 2020, selon le livre blanc sur les loisirs du Japan Productivity Centre.
Une enquête gouvernementale de 2021 a révélé que 2,8 millions de personnes (environ 2,2 % de la population) étaient touchées par la dépendance au jeu.
Pour répondre à ces préoccupations, les citoyens japonais devront débourser 6 000 yens (35 euros) pour chaque 24 heures passées dans le casino. Une partie des frais sera réservée aux mesures de lutte contre la dépendance au jeu, selon un responsable d’Osaka.
Il y aura également un plafond sur le nombre de visites des joueurs japonais. En outre, les membres de la famille pourront demander qu’un proche soit interdit d’utiliser les casinos.
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