Abdul Nacer Benbrika, le djihadiste australien et terroriste, a été banni à vie de la chaine de casinos qu’il avait autrefois projeté d’attaquer.
Abdul Nacer Benbrika a été libéré de prison fin décembre après avoir purgé plus de 15 ans de prison pour terrorisme. Il voulait imiter les attaques d’Al-Qaïda à Londres et à Madrid en Australie, ont indiqué les procureurs.
Crown Resorts a annoncé cette semaine qu’il utiliserait une technologie de reconnaissance faciale pour garantir que Benbrika ne mettra jamais les pieds au Crown Melbourne ou dans l’un de ses casinos terrestres dans le monde.
Le religieux musulman radical a été libéré après avoir purgé 15 ans de prison pour appartenance à une organisation terroriste et pour avoir planifié des attaques terroristes contre des cibles en Australie.
Attentat projeté dans un Casino
Benbrika, d’origine tunisienne, était le « chef spirituel » d’une cellule terroriste qui stockait des produits chimiques destinés à fabriquer des bombes. La cellule voulait créer un « terroriste spectaculaire de l’ampleur des attentats d’Al-Qaïda contre Londres et Madrid ».
Les djihadistes ont baptisé la bombe qu’ils étaient en train de fabriquer « la Mère de Satan », selon des documents judiciaires.
La liste des cibles possibles de la cellule comprenait le Crown Melbourne le week-end du Grand Prix de F1 d’Australie, ainsi que le Melbourne Cricket Ground (MGC). L’autre cible prévue serait un réacteur nucléaire à Sydney (Lucas Heights).
La Melbourn Cricket Ground a également confirmé cette semaine une interdiction à vie pour Benbrika.
Connu sous le nom d’Abou Bakr, Benbrika a été arrêté avec 17 autres personnes à Melbourne et à Sydney en novembre 2005. Peu après son arrestation, il a fait l’éloge d’Oussama ben Laden en le qualifiant de “grand homme” lors d’une interview accordée à l’Australian Broadcasting Corporation (ABC).
La peine de prison initiale du religieux a pris fin en novembre 2020. Il a cependant été placé sous « ordre de détention continue » pour une durée maximale de trois ans. Le ministre australien de l’Immigration, Peter Dutton, a révoqué, en outre, sa citoyenneté australienne.
Mais Benbrika a gagné un procès pour restaurer sa citoyenneté après que la Haute Cour d’Australie a déterminé que sa révocation était inconstitutionnelle.
Inquiétude face à cette libération
Benbrika a été libéré mardi par la Cour suprême de Victoria, avec des restrictions sur ses déplacements pendant les 12 prochains mois. Cela intervient dans le cadre d’une ordonnance de surveillance prolongée (ESO) d’un an. Il a également reçu l’ordre de porter un bracelet à la cheville et doit continuer à suivre un programme de déradicalisation.
Les députés de l’opposition voulaient que le terroriste soit détenu pendant trois ans supplémentaires.
Face à cette libération, l’inquiétude reste vive : “Levez-vous, regardez les Australiens dans les yeux et dites que c’est normal que Benbrika marche dans les rues, parmi nous”, a déclaré la chef de l’opposition libérale, Sussan Ley, lors d’une conférence de presse. “Honte à Mark Dreyfus (le procureur général d’Australie) pour ne pas avoir pris les devants et demandé le maintien en détention dont toute Australie sensée sait qu’elle était désespérément nécessaire dans cette affaire.”
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